Fiscalité : Viadeo se juge « attaqué à tort
Avec des serveurs basés aux Etats-Unis, Viadeo ne règle plus intégralement sa TVA en France. L’acteur français pratique-t-il pour autant lui aussi l’optimisation fiscale ? Non réfute Viadeo qui s’explique et revendique son attachement au numérique français.
Les géants américains du Web sont régulièrement épinglés pour leurs pratiques fiscales et accusés de générer des milliards de dollars de profits tout en échappant, contrairement aux entreprises nationales, à leurs obligations fiscales.
Mais nos champions nationaux sont-ils pour autant exemplaires dans ce domaine ? Selon L’Expansion, qui s’est intéressé au cas de Viadeo, la réponse est plus nuancée. Depuis 2010, l’acteur français des réseaux sociaux pour professionnels dispose d’un site en Californie. Et à ce titre ne s’acquitte plus intégralement, comme par le passé, de la TVA en France.
7 de ses 50 millions de membres sont français
Viadeo mérite-t-il dès lors le soutien des autorités françaises et les louanges de Fleur Pellerin ? Dans un communiqué, l’entreprise estime être attaquée « à tort sur sa fiscalité » et réfute l'accusation d’évasion fiscale.
« Elle est non seulement erronée, mais elle masque la réalité d’une société citoyenne et attachée à ses racines » écrit Viadeo. L’acteur français, qui se définit comme « un succès du numérique français » justifie son implantation en Californie au nom de son développement à l’international (50 millions de membres, dont 7 millions en France).
Par ailleurs, assure Viadeo, elle s’acquitte pleinement de ses obligations légales en matière de fiscalité – ce qu’affirment eux aussi Microsoft, Google, Apple et autre géant américain actuellement très critiqués pour leur optimisation fiscale.
80% de sa masse salariale en France
« En conformité avec la loi, la fiscalité qui s’applique est liée à l’endroit où est rendu le service aux utilisateurs, donc aux Etats-Unis où sont hébergés les serveurs, et la TVA française ne s’applique alors pas sur une partie des revenus générés par les abonnements en ligne » rappelle Viadeo, qui se défend de faire de l’optimisation fiscale.
« Rappelons aussi que la Californie n’est pas un paradis fiscal et que si Viadeo avait voulu optimiser sa fiscalité, elle aurait installé sa plateforme au Luxembourg ou en Irlande comme de nombreuses autres sociétés… californiennes connues du grand public » insiste-t-elle.
Viadeo se veut donc français et rappelle à ce titre son engagement à maintenir son siège social sur le territoire. Elle précise en outre que 55% de ses salariés sont basés en France (250 personnes), soit 80% de sa masse salariale et que de plus 80% de sa R&D est également effectuée en France.
1 commentaires :
n'importe quoi!
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